Mi février, Oh joie, le barbu et moi même avons pris la direction du Maroc! Une semaine (presque) sans portable, à troquer le métro parisien contre nos pieds, les taxis collectifs, les autocars et les dromadaires, à marchander, à manger (BEAUCOUP), à boire du thé à la menthe (BEAUCOUP BEAUCOUP), et à découvrir ce pays que nous ne connaissions pas.

Nous avons aimé les couleurs, l’ambiance, toujours bouillante sur la place Jemaa el’Fna à Marrakech, les paysages (du désert au bord de mer, en passant par les montagnes enneigées), les ruelles et les souks des Médinas à Essaouira, où nous avons adoré nous perdre, les rencontres au gré du hasard… (On s’est aussi parfois un peu fait arnaquer hein, sinon c’est pas drôle… ). Quelques premières images en vrac pour vous donner l’eau à la bouche, et puis on parlera un peu chiffon, on est sur un blog couture après tout, nom d’un chameau!

Les dunes d’Erg Chigaga





Essaouira


Dans ma valise… du cousu main (un peu)

Côté garde robe handmade, trop heureuse de tomber le manteau, je m’étais cousue de quoi profiter des températures printanières… (pas autant que j’aurais aimé, par manque de temps). Une jupe longue pour commencer, patron maison, avec des poches, par ce que les poches sur les jupes, c’est la vie! Le viscose épaisse vient de chez Au fil du Tissu à Portet, à côté de Toulouse (achetée lors d’une visite à papa-maman dans le sud). Elle se froisse un peu, mais c’est le défaut de la viscose (et j’aime la viscose, donc tant pis).
Le haut, est un Aime Comme Miroir, une vrai pépite ce patron! La viscose éléphant, de chez Tissus Reine, se froisse un peu (beaucoup), mais je l’aimais tellement…. Impossible de la voir tous les jours sans craquer… (psssst, il en reste!) Niveau modification, j’ai juste réduit la largeur du buste de devant, au niveau de la boutonnière (d’environ 1,5cm), pour ne pas que l’encolure baille (mon problème récurent dans tous les modèles…)

Jupe longue en viscose, patron maison…

Top Aime Comme Miroir en viscose éléphant Tissus Reine (toute froissée)

Les couture-addicts au Maroc…


Ces “pompons” de laine indique l’atelier d’un tisserand…

Nous avons beaucoup arpenté les Médinas de Marrakech et Essaouira. Quel plaisir de se perdre dans les rues toujours plus étroites (“lâche ton plan, on va bien arriver quelque-part”)… Pour ma part, en bonne obsédée de la couture, j’étais en quête de tout ce qui avait attrait au tissus et à la couture. En si peu de temps, et sans trop connaître,pas toujours facile de distinguer ce qui est fait pour les touristes et ce qui relève de la “vraie” vie locale. Mais en posant quelques questions, en se laissant guider par le hasard des ruelles ou en se laissant guider par des inconnus (sans trop y croire en général), on tombe sur des petits endroits magiques. Des petites échoppes de fils et galons, des “fondouks” de tisserands (des espaces de co-working artisanal de l’aire pré-hipster…), des tailleurs, des brodeurs, des vendeurs de tissus pour vos plus belles djellabas…

la mercerie du coin…


L’étrange machine à faire des galons d’un couturier à Essaouira…

Nous ne sommes pas allé au Souk des teinturiers, un peu par hasard mais aussi par flemme de devoir supporter les faux guides et autres rabatteurs…. Niveau shopping, je n’ai finalement pas craqué pour un des tissages bicolores que l’on voit dans tous les souks (notamment à Essaouira), n’ai rien pris chez les tisserands (je n’ai pas eu de coup de cœur, mais à mon avis en restant plus longtemps on peut leur faire des commandes spéciales) et je regrette de ne pas avoir pris de fouta tissée à la main dans un des fondouks de Marrakech (plus cher mais aussi plus jolie que celles des souks). Mais je me suis tout a fait consolée avec un coupon de Mlifa (un mélande laine/coton/viscose super fluide et toute douce_ il en existe du 100% laine pour les djellabas d’hiver) de la couleur de mes rêves -un doux mélange entre terracota et pêche. Une belle viscose épaisse vert bouteille est venue lui tenir compagnie (rien de très local, mais viscose + vert = je n’essaie même plus de résister). Elle finira peut être en robe d’été, ou bien en robe Belleville de Louis et Antoinette… à voir!

shopping tissu


J’imagine que pour trouver de réelles pépites niveau tissu au Maroc, il faut rester plus longtemps, discuter avec les gens du métier, et sortir un peu plus des sentiers battus (partir, sac au dos, sur la route des tissus en mode chercheuse d’or….Mon gros gros fantasme…).

Et vous, emmenez-vous également votre “radar à tissu” et dès que vous voyagez? quelles sont les voyages qui vous ont le plus marqué sur ce plan là? Je suis curieuse et ne suis pas contre rallonger ma To Do List voyage (déjà bien longue..)

Allez, pour finir, quelques images en vrac de notre voyage aux paysages multiples!

Le port de pêche d’Essaouira


orgie de fraises 🙂


Le souk – Marrakech